À la rencontre de ...
La quête d’une maison et d’un lieu
Le cahier des charges : une grande maison, à 2 ou 3 heures de Paris. Simple ? Pas vraiment. D’autant que, crise sanitaire aidant, le prix des belles bâtisses provinciales répondant à ces critères a flambé. La quête, commencée par la Suisse normande, s’est terminée à l’orée des Alpes mancelles. Entre-temps, ils ont cherché « du Pays d’Auge à la Bourgogne. Nous voulions ce côté verdoyant, vallonné, et c’est ce qui nous a plu ici, avec la maison bien sûr. Mais avant de nous décider nous voulions aussi rencontrer les gens, ressentir. Nous sommes allés par exemple au Comptoir à Pré-en-Pail et nous avons aimé cette ambiance, cet état d’esprit. Nous avons découvert l’engagement de la Mayenne dans le slowtourisme, ce qui correspondait bien à notre projet. Nous avons également été très bien accueillis par les acteurs locaux. C’est tout cela qui a fait pencher la balance. »
Bobos et cyclos
Arrivés en novembre 2021, Isabelle et Jonathan ont beaucoup travaillé, avec les artisans locaux, pour « rafraîchir » la grande maison. « Les deux derniers propriétaires l’avaient restaurée dans le respect de l’architecture et des matériaux, à l’ancienne. Nous voulions qu’elle reste authentique. »
Ils l’ont ouvert au printemps 2022 et se disent ravis de leurs premières sensations d’accueil : « Nous recevons des gens originaires de la région qui reviennent pour un événement, beaucoup d’étrangers, des cyclistes qui font la Véloscénie (Paris – le Mont-Saint-Michel par…Lignières-Orgères). Des gens très différents qui peuvent se retrouver le soir dans nos deux grands salons. Mélanger le côté bobo parisien, des visiteurs de toute la France, de l’étranger, est intéressant, enrichissant. »
Changer de vie, mode d’emploi
Au milieu des animations proposées, des invitations à découvrir les environs, d’une imprégnation inspirante dans l’atmosphère de La Doucelle et des conversations au long cours, une question revient souvent : « On nous demande comment nous sommes arrivés là, comment nous avons fait. Aujourd’hui, beaucoup de gens s’interrogent sur l’évolution de la société, du climat. L’histoire de notre reconversion, le fait d’avoir osé sauter le pas, les intéressent. Si leur parler de notre expérience peut les aider, nous le faisons volontiers. »
« La Doucelle de vivre », plus qu’une chambre chez l’habitant, c’est un lieu où nous souhaitons vous faire voyager à travers l’art et la culture : découvrir des pépites musicales sélectionnées par Jonathan tout en vous posant dans de grands espaces conviviaux. Notre choix de décoration essentiellement de seconde main, est inspirée du wabi sabi japonais, valorisant les accidents et le temps qui passe, la simplicité aussi. Nous vous proposons des activités pour se sentir bien et être en accord avec soi-même, séances de sonothérapie, initiation au visible mending, ou aux vertus du lin, puisque nous sommes à Lignières.
Nous proposons une cuisine, 100% maison, raisonné ou bio et local puisque notre maraicher bio est situé dans notre village. Nous utilisons aussi fleurs comestibles, aromatiques, légumes et fruits de notre potager en fonction de la saison.
« La Doucelle » pour prendre le temps… d’écouter et de s’écouter, de cultiver et se cultiver, de partager et de se rencontrer autrement.
Isabelle et Jonathan
« Les forêts environnantes, celle de Monnaie toute proche, le massif des avaloirs et la forêt de Pré-en-Pail un peu plus loin. Ce sont des espaces préservés, une nature en liberté, un peu sauvage. »