À la rencontre de ...
JUSQU’À 30 HEURES DE COURS
Ses premières pièces, Emmanuelle les a réalisées dans le sous-sol de sa maison lavalloise, se faisant connaître sur les marchés : « La vente a démarré doucement mais j’ai dû rapidement répondre à une forte demande de cours de vannerie. »
Entre les cours collectifs auxquels les gens sont fidèles parce qu’ils aiment aussi se retrouver, les stages d’une journée pour fabriquer son objet (des bons-cadeaux souvent), les initiations dans les écoles ou en entreprise, elle a assuré jusqu’à trente heures de cours par semaine…
« DES PIÈCES UNIQUES »
Sa production de paniers, lustres, têtes de lit, bonbonnes, corbeilles… s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels : « Je ne fais que des pièces uniques, en essayant de leur donner ma patte.
Même les créateurs de design s’intéressent de plus en plus à la vannerie. »
L’engouement pour l’artisanat made in France est réel.
Emmanuelle participe d’ailleurs volontiers aux initiatives développées par d’autres artisans, elle a même créé l’association la Fabrique d’ici pour les réunir.
UNE OSERAIE DANS LA CAMPAGNE
Parce qu’elle a eu besoin d’espace mais surtout parce qu’elle voulait produire sa matière première, Emmanuelle Chappey a créé son oseraie dans une ancienne ferme de Sacé : « Un vannier très connu m’a évaluée et encouragée.
Les vanniers sont souvent osiériculteurs. » À l’Atelier de la yourte, Emmanuelle a développé de nouvelles activités, l’hiver essentiellement : « L’architecture végétale, qui devient très tendance, les haies vivantes, les cabanes en osier tressé. »
Aujourd’hui, l’oseraie donne à plein : « Je coupe mon osier moi-même, à la main. On dit qu’une oseraie coupée manuellement dure cent ans, j’ai de la marge… »
C’est dans un écrin de verdure, au cœur de la Mayenne, que je vous accueille dans ma yourte-atelier à côté de mon oseraie.
J’attache une grande importance à sensibiliser au respect de l’environnement en cultivant l’osier, en étant refuge de la ligue de protection des oiseaux et en échangeant avec vous autour de cette biodiversité.
Grâce à ma production d’osier, aux matières premières récoltées au gré de balades, j’aime par-dessus tout créer à la demande toutes sortes d’objets utiles ou décoratifs en étant au mieux à l’écoute de vos souhaits.
Je m’attache à transmettre mon savoir-faire du travail de la vannerie à tous les publics ; c’est un art ancestral que je souhaite faire perdurer en partageant de l’émotion auprès notamment des publics âgés qui retrouvent leur passé, de personnes en quête de reconversion qui veulent découvrir cette activité comme on a pu me la faire découvrir.
Emmanuelle
« J’aime beaucoup les bords de la Mayenne. C’est beau, paisible. Dans cet environnement dont les couleurs changent chaque jour, on trouve des végétaux que l’on peut tresser, travailler. »