C’est Robert Tatin lui-même qui a mis au point les techniques de restauration de son « archi-sculpture », cette oeuvre musée au coeur de la campagne. À sa mort en 1983, son épouse Lise a pris le relais avant de former Bruno Godivier, arrivé en 1997 et directeur depuis 2004 :
« Cette oeuvre monumentale dans laquelle on pénètre, c’est la vie d’un homme et d’un artiste, ses rencontres, ses voyages, ses expériences.
Mon rôle est de conserver et de diffuser l’esprit de l’oeuvre. »
La conservation passe par la connaissance, sans cesse enrichie :
« Nous découvrons en permanence. En restaurant lorsque nous sommes au plus près des sculptures. Mais aussi par l’étude des documents que l’on donne : lettres, journaux personnels, archives privées, sources orales, interviews oubliées… »
Pour Bruno et son équipe, diffuser l’esprit du lieu est une mission de service public. « Tous nos visiteurs sont accompagnés : nous leur donnons les clés pour comprendre, en nous adaptant à des publics de tous âges et de tous milieux. Nous apportons des connaissances mais aussi des émotions. Nombre de visiteurs sont bouleversés, ont les larmes aux yeux. Ils s’attardent, reviennent le lendemain…
L’une des grandes forces du lieu est son message universel, accessible à chacun.
Nous recevons des visiteurs du monde entier. Certains viennent en France pour le musée. Nous en sommes fiers. »